S'adressant aux journalistes dans l'avion qui l'amenait à New York, le président Abbas a déclaré que le peuple palestinien et sa direction s'attendaient à une"situation très difficile" après la demande d'adhésion d'un Etat palestinien qu'il compte présenter le 23 septembre. M. Abbas, arrivé à New York lundi 19 septembre, à l'aube, a aussi appelé Israël à "reconnaître un Etat palestinien" et à ne pas "laisser passer l'occasion pour la paix".
Le président palestinien a affirmé, vendredi, qu'il présenterait la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU pour qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité. "Nous allons au Conseil de sécurité", a déclaré M. Abbas devant la direction palestinienne, à Ramallah, en Cisjordanie. "Après mon discours [devant l'Assemblée générale le 23 septembre], je présenterai la demande d'adhésion au secrétaire général afin qu'il la transmette au président du Conseil de sécurité". Israël a rejeté cette annonce, le bureau du premier ministre, Benjamin Nétanyahou, déclarant dans un bref communiqué que "la paix ne s'obtiendra pas par une démarche unilatérale à l'ONU".
NÉGOCIAITONS EN COULISSES
Le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a rencontré le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, dimanche 18 septembre, à New York, sur fond de tensions à propos de la décision des Palestiniens de demander la reconnaissance de leur Etat aux Nations unies.
La rencontre s'est déroulée alors qu'une intense activité diplomatique, à laquelle participaient des responsables américains, européens, onusiens et russes, était déployée pour tenter d'éviter une confrontation au Conseil de sécurité. Israël a mis en garde contre la possibilité que la demande de reconnaissance de l'Etat palestinien que le président Mahmoud Abbas veut présenter vendredi à l'ONU entraîne un regain de tension au Proche-Orient.
M. Fayyad a déclaré à la presse que les deux hommes avaient discuté de"questions de sécurité" et de "l'aptitude à gouverner" de l'Autorité palestinienne. Les responsables israéliens n'ont pas fait de déclaration sur cette rencontre. Des responsables du Quartette sur le Proche-Orient — Etats-Unis, ONU, Russie, Union européenne — se sont également réunis. La secrétaire d'Etat américaine,Hillary Clinton, a rencontré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Mme Clinton a déclaré qu'elles avaient discuté "des moyens de progresser". Washington a promis d'opposer son veto à la demande palestinienne si celle-ci passe par le Conseil de sécurité. L'envoyé spécial du Quartette, Tony Blair, a été reçu par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon
LEMONDE.FR 19.09.11
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